Sur les réseaux sociaux, certaines personnes ont estimé que les admis, majoritairement de l’ethnie fang, au aient bénéficié d’un appui tacite du ministre de la Santé, Guy Patrick Obiang Ndong,membre de cette communauté. L’argument de favoritisme, qui n’est cependant pas à balayer d’un revers de la main, aurait gagné en pertinence si les accusateurs avaient pris la peine d’établir en amont, c’est-à-dire dans la liste des 9 200 candidats de départ, un ratio en fonction de leurs origines ethniques. Il n’est pas impossible qu’il ait eu au départ, une surreprésentions où une sou –représentation d’une communauté qui se traduit mécaniquement dans les résultats.
Justifié ou pas, ce débat de chiffres « communautaires » occulte les vrais enjeux que soulève le récent concours d’entrée à l’Infass. Le Gabon, s’il n’y prend pas garde, est assis sur une bombe à retardement. Car pour 500 places, près de 9 200 candidats viennent concourir. C’est le signe palpable de la détresse des jeunes. Ils sont prêts à tout pour échapper à la situation de misère dans laquelle ils se trouvent en ce moment. Un tel ratio montre que l’économie gabonaise ne crée plus suffisamment d’opportunités pour la jeunesse. Ailleurs, cela amène de nombreux jeunes à émigrer vers des cieux supposés plus cléments. Quitte à prendre tous les risques. Même au prix d’une traversée périlleuse de la mer Méditerranée en vue de rallier l’Europe. Sans oublier que ce désespoir est un terreau fertile pour les thèses extrémistes ; Les pouvoir publics doivent cesser de faire la sourde oreille ou l’autruche. Le Gabon ne saurait représenter indéfiniment une exception. Ailleurs aussi, le mouvement a été lent, mais inexorable. A bon entendeur…